Comme vous l’avez peut être remarqué à travers mes photos, j’aime photographier les paysages, la nature sous tous ses angles et les animaux. Et plus exactement les portraits d’animaux.
En effet, les animaux ne pouvant pas parler, j’aime tenter à travers les instants capturés, imaginer ce qu’ils peuvent bien penser ou ce qu’ils pourraient bien nous dire.
Parmi les animaux les plus interessants et les plus proches de l’homme, nous avons les chevaux. Si grands, si nobles et si majestueux, partenaires de la vie de l’homme depuis … tellement longtemps.
Aujourd’hui, à travers cet article je partage avec vous ma manière de voir, et de faire dans la photographie de portraits de chevaux.
Expressions, attitudes et mouvements
Un des messages, que nous photographes aimons transmettre, c’est l’émotion. Personnellement j’aime procurer de l’émotion via mes portraits animaliers. Et sur ce point , je pense qu’il n’y pas de bonnes ou mauvaises attitudes à photographier, mais il y a des attitudes, et / ou des mouvements qui correspondent plus ou moins bien à l’émotion que nous cherchons à promouvoir à travers nos photos. De ce fait, imaginer ce que pense l’animal sur le moment via l’expression et l’émotion traduite par l’image est tout le challenge du photographe.
Ici pour les chevaux, le relationnel avec ces derniers est très important. C’est principalement grâce à son cavalier / son complice humain qu’en tant que photographes nous allons pouvoir obtenir des attitudes et expressions intéressantes. C’est une excellente opportunité à mon sens de pouvoir capturer des échanges bien expressifs. C’est la complicité des sujets qui fait tout le travail. Je pense que c’est la base dans les portraits de chevaux, ensuite il est bien sûr possible de jouer avec la technique.
Les plans larges et serrés
Très utilisés en photographie ou en vidéo, les différents plans sont un moyen simple et efficace d’augmenter l’interaction entre l’observateur et la photo. Comme vous pouvez vous en douter les plans larges procurent une vision globale de la situation. Cela permet de créer un contexte à l’émotion, ce qui permet d’instaurer une histoire ou une interaction augmentée.
En opposition, tout en étant dans le même ordre d’idée, les plans serrés permettront plus d’intimité entre l’observateur et la photo, une distance plus courte, un rapprochement. C’est l’instant des détails, qui seuls n’ont que peu d’interêt, mais ces images de détails ajouter aux plans plus larges offrent une histoire plus complète encore.
Pour la réalisation de ces plans, je vous propose de voir quels objectifs j’utilise plus particulièrement :
Les objectifs que j’aime utiliser dans les portraits de chevaux
Dans les photos de cet article, J’ai surtout utilisé 3 objectifs principaux;
Le plus passe-partout est le 24-105mm f/4 sigma monté sur mon boitier Canon 5D mark IV.
Très pratique, mais standard. On peut techniquement tout faire avec cet objectif. Il permet de créer ce que j’appellerai les images les plus neutres. Ce qui sous entend les moins créatives techniquement parlant. Néanmoins c’est avec cet objectif que l’on fait de sympathiques plans larges, très utiles comme expliqué précédemment.
A contrario, j’aime aussi utiliser mon canon 50mm, f/1,4 , pour les plans serrés cette fois. C’est avec cet objectif que j’aime être proche du sujet, il déforme très peu les perspectives, et permet de superbes flous d’arrière-plan.
Reste plus que le 70-120mm f/2.8 Sigma que j’utilise pour les longues distances. Tout en étant assez loin du sujet, il me permet autant de prendre des plans larges que des détails. Ou encore des plans en mouvement, d’action qui demandent parfois un certain recul. De plus l’ouverture à f/2.8 permet d’obtenir aussi de jolis flous détachant bien votre sujet de l’arrière-plan.
Maintenant que les photos sont prises, et que nous avons plusieurs types d’images et plans il ne reste plus qu’à les révéler, c’est là que la post-production entre en jeu.
Le développement et la post-production
C’est la dernière étape absolument indispensable pour moi. Le développement des photos, et la post-production sont là pour faire éclore votre style dans vos images. La première étape du style d’un photographe est le cadrage, les plans et les angles, mais sans aucun doute le développement et la retouche aussi. L’expression des couleurs, du contraste, de la saturation, des effets vintages, du noir et blanc etc.. viennent bien renforcer l’idée créative de base.
Mais attention, le développement doit être en harmonie avec l’idée créative. Quand je dis cela, c’est dans l’esprit d’avoir un thème global en tête. Soit dans une série de photos, soit une thématique harmonisant la photo.
En d’autres mots, une photo d’illustration ne sera pas développée de la même manière qu’une photo avec une thématique cinématographique ou encore à tendance historique. Une photo en noir et blanc texturée exprimera quelque chose de plus historique ou d’ancien qu’une photo contrastée et très colorée qui sera plutôt orientée « moderne » . C’est comme en cuisine, l’assaisonnement permet d’harmoniser tous les ingrédients de la recette, j’aime croire que 😉 :
Le développement est l’assaisonnement d’une photo
Le développement et la retouche permettent de tout relier ensemble : le photographe avec le ou les sujets, le contexte, le message et l’émotion avec l’observateur final de la photo.
Voilà, je crois avoir fait le tour de ma façon de faire, et de voir les choses dans le portrait animalier et plus particulièrement ici les portraits des chevaux. Pour en lire plus sur mes techniques de capture, passez par là,
Je vous invite à faire le tour de ma galerie de photos animalières, si vous souhaitez décorer votre intérieur.
Et vous? Comment photographieriez-vous votre cheval ? Quels angles et quel style préférez-vous lors du développement ?
Une bonne fin d’année (en photo 😉) à tous,
David
PS : Les photos ci-dessus ont été prises lors d’un shooting aux écuries de Thalie (Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, Normandie, France)